CYCLONE TROPICAL OMA

Date : Du 29/01/2019 au 26/02/2019

 

Description 

Le cyclone tropical OMA a touché la Nouvelle-Calédonie à deux reprises en février 2019. Lors de son premier passage (17–21 février), il a atteint le stade de cyclone tropical, provoquant des vents violents et des pluies intenses sur le nord du territoire.
Quelques jours plus tard, après avoir amorcé une transition subtropicale, il est revenu vers l’archipel les 25 et 26 février, sous forme de dépression subtropicale “Ex-OMA”, apportant à nouveau des rafales et des précipitations modérées, notamment sur le Sud et les îles Loyauté.

Formation et évolution

Le cyclone OMA est né d’une perturbation tropicale qui s’est formée le 10 février 2019 en mer de Corail.

Le 11 février, le système est entré dans la zone d’alerte de la Nouvelle-Calédonie, amorçant ainsi une longue phase de surveillance.

Le 13 février, la perturbation a atteint le stade de dépression tropicale modérée et a été officiellement nommée « OMA » par les services météorologiques.

Entre le 13 et le 15 février, le système est resté quasiment stationnaire à proximité de l’île de Santo, au Vanuatu, tout en se renforçant progressivement en passant au stade de dépression tropicale forte.

Du 16 au 18 février, OMA a repris sa trajectoire vers le sud-ouest, en direction de la Nouvelle-Calédonie, et s’est intensifié.

Le 19 février, le phénomène a connu son pic d’intensité : sa pression centrale a été estimée à 974 hPa, avec des vents moyens de 60 nœuds (soit environ 110 km/h) et des rafales atteignant 150 km/h à Belep.

Entre le 21 et le 24 février, le système s’est éloigné vers le sud-ouest, perdant de sa vigueur et amorçant une transition subtropicale en approchant de la mer de Tasman.

Les 25 et 26 février, OMA a effectué un demi-tour inattendu, revenant vers la Nouvelle-Calédonie sous la forme d’une dépression subtropicale. Ce second passage a provoqué des vents atteignant 114 km/h à Nouméa et 90 km/h à Lifou.

Le 26 février, le système s’est dissipé, marquant la fin de son influence sur le territoire calédonien.

Impacts sur la Nouvelle-Calédonie

Premier passage (18–21 février)

Le premier passage du cyclone OMA a concerné principalement le nord de la Grande-Terre. Les rafales maximales ont atteint 140 km/h à Poingam, et étaient estimées à 150 km/h à Belep au plus fort du phénomène. Les précipitations ont été particulièrement intenses, avec un cumul maximal de 600 mm enregistré à Camp des Sapins entre le 17 et le 21 février. Ce passage a entraîné des inondations locales, des coupures d’électricité, des arbres déracinés et plusieurs toitures endommagées dans le nord du pays.

Second passage (25–26 février)

Le second passage, survenu après la transition subtropicale d’OMA, a concerné le sud de la Grande-Terre ainsi que les îles Loyauté. Les rafales maximales ont atteint 114 km/h à Nouméa et 90 km/h à Lifou. Les cumuls de pluie ont été plus faibles que lors du premier épisode, avec un maximum de 142 mm relevé à Montagnes des Sources. Ce passage a provoqué des vents forts et des pluies modérées, occasionnant quelques perturbations des transports et de l’alimentation électrique, mais sans dégâts majeurs.

Conséquences et bilan

Aucune victime humaine n’a été signalée, mais les dégâts matériels et les perturbations agricoles ont été notables, notamment dans les zones les plus exposées. À la suite de cet épisode, l’État a reconnu la calamité agricole pour plusieurs communes calédoniennes affectées par les intempéries.

Cartes satellites et trajectoire du phénomène

Dégâts et conditions météo observées lors du passage du phénomène

Poum. Photo : Gendarmerie NC

Le bord de mer à Ponérihouen. Photo : Marguerite Poigoune NC la 1ère

Hienghène. Photo : Nicolas Fasquel

Koné. Photo : Gendarmerie NC

Bilan sur la Nouvelle-Calédonie